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Nikon F - Huileux

pas à pas

En mode  » très en colère « 🤬🤬
Mais comment faire comprendre qu’un appareil bloqué, certainement après une méchante chute, ne se répare pas avec un huilage excessif autant inutile que dévastateur !!!
 
Ce Nikon F a, en plus, déjà été visité  » à la brutal  » !
 
Des parties collées à la superglue qui en même temps bloque le vis…
 
Je suis curieux de savoir si dans le cas d’une voiture en panne, ils ouvrent le capot et balance des litres d’huile sur l’ensemble du moteur !

Son état montre une usure importante et des marques chocs violents.

Il manquait des vis de fixation du fond et les vis du viseur n’étaient pas d’origine.

Pour effectuer un démontage, il faut impérativement décoller le gainage avant. C’est une opération délicate, ces gainages sont très fortement collés et ils sont très fragiles.

Il faut ramollir la colle avec de l’alcool isopropylique et le soulever petit à petit sans le déchirer.

Après le démontage, son état est vraiment lamentable.

De l’huile partout, du sable et même l’accroche avant du viseur est tordu…

Avec un bon café pour le courage, le dégraissage a été réalisé par un premier bain dans de l’alcool isopropylique dans un bac à ultrasons.

Un second bain identique dans de l’alcool neuf à terminé le nettoyage.

Ces bains ont mouillé les rubans et les anti voiles. Pour un séchage complet, un coton tige a été placé, sans risque, car les rideaux et les rubans sont en tension.

Cette décision a permis de ne pas relâcher les tensions afin de faire un contrôle de l’état des temps de défilements des rideaux et des vitesses dans l’état de cet appareil.

Après une lubrification minimale des mécanismes et quelques déclenchements, il a passé la nuit au calme.
 
Remontage du mécanisme des vitesses lentes ( bien sur dégraissé) et un test !
 
Les mécanismes fonctionnent, mais les rideaux et les vitesses doivent êtres ajustés.
 
Les réglages des 1/500 et 1/1000 se font indépendamment des autres vitesses.

On peut voir que les temps de défilement des rideaux sont inégaux.

Étonnant obturateur du F qui va bien au delà du 1/1000 😉
 

Après réglages, c’est déjà nettement mieux !

Le retardateur était également bloqué et huileux.

Dégraissage, séchage profond, démontage du support, déblocage, lubrification uniquement sur les paliers des pignons, remontage test, il est fonctionnel.

A ce stade, ce Nikon F est de nouveau fonctionnel.

Viseur FTn

Lui aussi est très usagé, des vis qui ne sont pas d’origine, mais surtout l’aiguille du galvanomètre qui, sans piles, reste bloqué au centre.

C’est souvent le cas d’un galvanomètre qui a rendu l’âme, les chocs ne sont jamais bons !!

Le second risque avec ces viseurs anciens, est que la piste graphitée interne soit très usée par le frottement des balais.

Après démontage, ( faire très attention à déconnecter les 3 fils avant de séparer me viseur en deux parties) c’est bien le galvanomètre qui ne donne plus aucun signe de vie…

Seule solution remplacer le galvanomètre (ceux des DP-1 / 11 ne sont pas compatibles) ou, si possible changer le viseur.

Ces viseur anciens et souvent usages nécessitent quelques modifications mineures.

D’une part, l’alimentation était à l’origine avec des piles type PX 625 de, 1,35 volts au mercure, interdites désormais.

Il faut donc utiliser des piles type EPX 625 qui sont de 1,55 volts.

Certains viseurs à l’électronique fatiguée supportent ce survoltage, mais ce n’est pas conseillé.

Pour compenser cette différence de voltage, on peut inclure une diode Schottly entre le fil de sortie du conteneur des piles et le circuit.

Il faut ensuite réajuster le testeur de piles avec la résistance variable située sur le dessus du viseur vers l’arrière et par la suite la meure avec la seconde résistance variable.

Il peut également y avoir de l’oxydation sur le dessus du conteneur des piles, qui, petit à petit ne permet plus l’alimentation? Par prudence en cas de démontage, une couche de vernis protège la surface, la soudure et le fil.

Le second problème est que les balais qui frottent sur la piste graphitée circulaire (en gris sur la photo) creuse de minuscules sillons qui provoquent un fonctionnement erratique du galvanomètre.

Un solution  » bricolage « , consiste à très légèrement décaler les balais afin qu’ils soient en contact avec une surface de la piste moins usagée. Bien sur ce n’est qu’une solution aléatoire, mais les pièces neuves sont désormais introuvables.

Le viseur disponible pour le dépannage était également usagé.

La partie haute du viseur d’origine a été conservé et seule la partie basse contenant les élément principaux et surtout le galvanomètre ont été changés.

Synchronisation de l'ouverture

Les Nikon F avec les viseurs Photomic nécessitent une synchronisation avec les objectifs, afin que les viseurs affiche l’ouverture maximale.

Lors du montage de l’optique, la  » fourchette  » de la bague des diaphragme place le viseur sur f/5,6 qui est la point zéro correspondant à la mesure à ouverture réelle ( exemple avec le 500mm f/8 à ouverture fixe ou le 35mm PC sans couplage avec le viseur).

Le couplage se réalise par le célèbre  » aller / retour  » de la bague des diaphragme qui indique au viseur que l’ouverture maxi de l’optique est f/1,2 / 1,4 / 2,0 / 2,8 / etc.

Cette action positionne la piste graphitée interne ( qui est une résistance variable) en correspondance avec la valeur d’ouverture maximale.

Restauration esthétique

Les principales remises en état étant terminées, l’appareil est fonctionnel.

Il faut réparer la cassure et surtout l’absence du morceau…

Il n’y aura pas de miracle, mais c’est mieux que cassé et donc quasiment inutilisable.

La solution  » rapide » serait que l’utilisateur colle un morceau de scotch noir, mais ce serait très inesthétique et à renouveler à chaque retrait du dos…

La réparation consiste à créer des queues d’arondes  (queue d’irondelle) dans l e corps de l’appareil afin de faire rétention et de renforcer la réparation.

Un bâtonnet de bois entouré de scotch pour peinture se place dans la chicane prévue pour le dos.

Du scotch délimite la surface à restaurer dans laquelle est appliqué du métal synthétique.

Le temps de prise cette matière est de l’ordre de 30 minutes à plusieurs heures en fonction de la température ambiante. Le durcissement complet est entre 12 et 24 heures. L’appareil a été positionné verticalement le temps nécessaire.

Le métal synthétique totalement durci, il faut procéder à un ponçage grossier pour éliminer le surplus de matière, suivit d’un ponçage plus fin pour arriver à la mise en forme.

Au ponçage, la matière synthétique étant moins dure que le métal, il peut apparaitre des différences. Il suffit de rajouter un peu me matière et de poursuivre le ponçage.

Si on, le souhaite, une finition à base de mastic affiner davantage l’esthétique.

Ensuite, après un dégraissage, est appliqué de la peinture noire Cerakote à séchage à l’air. Il est évident qu’il n’est pas possible d’utiliser une peinture à cuisson au four.

Ce type de peinture à un fini satiné semi mat. Pour améliorer le rendu, un couche de vernis Cerakote également séchage à l’air est appliqué.

Pour terminer, recollage du gainage.

Bien sur, ce n’est parfaitement identique à l’état d’origine, mais c’est mieux qu’un appareil cassé…

Et puis, la carrosserie, c’est un autre métier ! 😉

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