Ce 300mm était un deal avec un ami.

La réputation de cette optique n’est pas surfaite, je n’ai pas hésité !

Un choc violent avait tordu la baïonnette, désolidarisé le support du ressort de rappel du diaphragme et tordu la came de fermeture.

La bague du diaphragme a été également tordue, les lamelles en vrac.

Le risque que cette optique soit totalement irrécupérable était important, aucune évidence de l’état interne des lentilles.

Au démontage, il s’est avéré que, le support de la monture baïonnette n’avait subi aucun traumatisme, aucune vis faussée ( la chance ).

Le démontage du fût ne pose pas difficulté pour atteindre le diaphragme.

Celui-ci démonté, le support du ressort n’était que simplement desserti.
Un peu d’astuce, et cette pièce a été de nouveau sertie solidement. Correctement replacées, les lamelles, le diaphragme était fonctionnelles.

Le plus délicat était la baïonnette. Par chance encore, je disposais d’un 85mm f/2 sans bloc optique, un vrai donneur d’organe.

Par chance encore, les positions des vis de fixation du 85mm étaient identiques à la baïonnette défunte.

La came de fermeture du diaphragme redressée, il a été simple de remonter l’arrière de ce 300mm.

Il aurait pu y avoir une différence d’épaisseur des baïonnettes, bien que ce soit particulièrement standardisé.

La bague diaphragme, même tordue, permettait encore d’être utilisée en l’état.

Par chance toujours, sur cette optique, d’origine, la mise au point dépasse l’infini, ce qui pouvait compenser une éventuelle différence de tirage.

Les lentilles étaient en bon état et, visiblement, n’avaient subi aucun dommage.

Il ne restait plus qu’à le tester  » l’heure de vérité  » !

Monté sur un D3s, quelle ne fut pas ma surprise de constater que ce 300mm était vraiment excellent !

Son esthétique usagée pleine de charme supposait  » qu’il en avait vu « , qu’importe, il fonctionne et particulièrement bien.

– Les photos test ont été réalisées uniquement à pleine ouverture –