Opérations réalisées
Boitiers et objectifs
Summitar 5cm f/2
Un petit deal pour ce Summitar de 1951.
Le risque était principalement un voile léger sous la frontale.
Le diagramme montre un groupe collé, quasiment indémontable sans prendre des risques.
Également, une bague de mise au point un peu trop ferme avec un point dur vers la position infini.
Le démontage est relativement simple pour la mise au point.
3 vis à l’arrière maintiennent le guide des distances, puis dévissage des rampes hélicoïdales.
Le point de séparation est vers 3 mètres sur l’échelle des distances.
L’ancienne graisse doit être particulièrement bien supprimée, et même ne pas hésiter à nettoyer en profondeur avec un bâtonnet de bois (pic à brochette ou cure dent).
Le graissage doit être très très très léger, un simple film est largement suffisant, ces hélicos sont très ajustées.
Le remontage se fait à l’inverse du démontage, bien sûr .
La mise au point est désormais souple et agréable, bien que, la finesse de la bague et le bouton de blocage infini ne soient pas des plus pratiques.
Il faut parfois aller au-delà des limites que l’on s’impose…
Si le démontage du bloc avant semblait » mission impossible « ,
car n’y a aucune prise sur la bague d’identification, ce bloc a tout de même été monté en usine.
Le diagramme montre bien à l’avant 4 éléments en deux groupes.
Il fallait séparer ces deux groupes pour y voir plus clair (si j’ose dire).
En protégeant bien la lentille frontale, j’ai utilisé un étau inversé comme maintien ferme de la partie avant.
Équipe de gants en caoutchouc de jardin (pas de glissement), j’ai tenu fermement l’étau et dévissé l’arrière du bloc, non sans forcer…
Les groupes séparés, le voile était en surface de la seconde lentille du premier groupe…
Traitement en douceur en plusieurs passes, le voile a disparu.
Nettoyage final et remontage.
Test 1 avec la brume
Il est évident qu’une telle brume sur les lentilles ne permet pas un usage normal, sauf vouloir cet effet volontairement…
Un post traitement améliore les choses bien sur, mais c’est artificiel et selon les conditions d’éclairages, les images restent une catastrophe.
Leica M9 400 iso.
L’avantage du digital, c’est que passer la moulinette LightRoom, ça devient plus correct.
Sur film couleur, c’est certainement plus ennuyeux, beaucoup moins en noir et blanc.
Summitar 5cm f/2 - Test 2 sans brume
Un test à pleine ouverture avec un Leica numérique m’a laissé sans voix.
À pleine ouverture, aucune perte, définition et contraste étonnant.
A plus de 70 ans, il a encore la forme le petit vieillard.
Test en images, 1/2 heure en extérieur…
La première photo a été faite en intérieur, lumière artificielle, pleine ouverture.
Les autres en extérieur à plusieurs ouvertures…
D’origine, cette optique ne supporte pas le contre-jour et les éclairages latéraux… Je ne peux que le confirmer.
Globalement, la définition est bonne, comme les optiques de cette époque, pas de vignetage significatif, pas de déformation.
Les couleurs sont un peu pastel , avec un peu de magenta, genre Kodachrome vieillissante, et ça, c’est aussi d’origine.
Certaines photos sont des crops 1/1 des images précédentes, ce qui confirme la qualité de cette focale.
L’arrière plan, (le bokeh) est très agréable.
LEICA la marque mythique
Je décline toute responsabilité si vous abîmez vos jouets !!! Il y a aussi des professionnels pour faire ce travail !